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Jour du dépassement : record commenté, réalité occultée ?

 

Vous aussi vous l'aimez, ce petit message court, mais bien senti ? « Bonjour, votre compte présente un solde débiteur, merci de régulariser. Cordialement. » 

Ce jeudi 1er août 2024, ce n'est pas votre conseillère bancaire préférée qui vous l'envoie, c'est la Terre. Oui, la planète, rien que ça ! Et aussi vrai qu'elle est bleue, qu'elle est belle, elle fait les choses en grand. Le message n'apparaît pas de façon confidentielle sur votre mobile, non. Il fait un tapage sur toutes les chaînes de télévision dans tous les articles de presse écrite, sur tous les réseaux sociaux.

 

Le 1er août 2024 aurait pu être un banal jour de canicule comme un autre désormais. Mais c’est le jour du dépassement ! Comprenez, la marque de référence d’un système qui marche sur la tête.

 

Autrement dit, à compter du 1er août 2024, la planète est à découvert !

On savait les fins de mois difficiles pour les ménages, les états en perpétuel surendettement, mais la planète aussi vit au-dessus de ses moyens. La responsabilité est bien entendu celle de ses habitants dans leur quête effrénée de produits de consommation.

 

 

JOUR DU DEPASSEMENT : DONNEE BRUTE, REALITE BRUTALE !

 

Le jour du dépassement c’est quoi au juste ? C’est le jour où la terre a consommé toutes les ressources naturelles qu’elle peut produire en une année

Mais au fait, de quelles ressources on parle ? Des ressources du genre incontournables, genre indispensables à la vie moderne, et à la vie tout court d’ailleurs !

 

Parce que oui, ce dont on abuse, c’est de l’eau potable, des poissons et des espèces marines, des minerais et métaux, des hydrocarbures, des sols et des arbres.

Quand on sait pourtant que l’eau douce facilement accessible ne représente que 1% de l’eau disponible sur terre, on aurait envie de doser quand même ! Qu’est-ce qu’on peut faire de plus indispensable à la vie ? 

Certes, l’eau se renouvelle, mais la pollution la menace chaque jour un peu plus. Les microplastiques, les pesticides, les déchets et les métaux lourds rendent l’eau impropre à la consommation, plus coûteuse à traiter, en plus de sa raréfaction. 

Ce qui se retrouve dans l’eau contamine également les sols, une autre ressource essentielle. C’est ainsi qu’on y retrouve des perturbateurs endocriniens, des composés pharmaceutiques, des microplastiques et autres. Et ces polluants sont malheureusement dû à l’activité humaine et utilisés largement dans quasi tous les secteurs industriels.

 

La Terre est également garante de nos ressources alimentaires. Là encore, les abus sont innommables : les espèces animales se raréfient voire sont en état d’extinction du fait notamment de la surpêche, de la surexploitation, de la pêche illégale.

 

Mais nous sommes aussi des junkies des métaux ! Dans notre ère de développement technologique, nous sommes dépendants des métaux et minerais. Lithium, cobalt et autres sont nécessaires à nos chers et nombreux appareils électroniques et smartphones. Cette addiction aux métaux stratégiques implique l’épuisement de ces ressources, en plus de la problématique de leurs conditions d’exploitation, et les conflits générés pour leur acquisition.

 

Le bilan serait incomplet si l’on oubliait la déforestation, dont les chiffres qui en traduisent l’ampleur donnent le tournis. Au cours des 30 dernières années, 80% de la couverture forestière mondiale originelle a été abattue ou dégradée. On pourrait accabler l’agriculture à raison, car c’est la première cause de déforestation, mais elle n’est pas la seule à blâmer. Les conséquences sont terribles pour la biodiversité terrestre hébergée à 80% par la forêt, et pour le poumon de la terre qui - malgré la prodigieuse photosynthèse - ne peut plus suivre le rythme effréné du CO2 et qui s’asphyxie peu à peu. Résultat des courses ? Erosion galopante, inondations et glissements de terrain, entre autres.

 

Enfin, les ressources fossiles, les hydrocarbures, qui nécessitent des milliards d’années pour se constituer, s’épuisent à la vitesse de la lumière. Elles sont tributaires de notre modèle économique exigeant en ressources plastiques et en énergie, dont elles sont la matière première. C’est un fait, la grande majorité de nos plastiques sont issus du pétrole et du gaz naturel.

 

 

JOUR DU DEPASSEMENT : UNE DONNEE POUR AGIR ?

 

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le jour du dépassement fait beaucoup parler. Au risque peut-être même de se banaliser, comme beaucoup d’informations trop souvent relayées. 

 

A chacun ses réflexes….Le jour du dépassement de la Terre, c’est un peu comme le réveil du matin. L’approche est personnelle. Quand il sonne, le premier réflexe, pour certains, c'est de l'éteindre. Que c’est bon de piquer un roupillon jusqu'au prochain réveil en sursaut. 

D'autres, se lèvent d'un bond et passent à l'action. Ils savent que le sommeil est traître et que ces quelques minutes de plus sous la couette pourraient bien se convertir en une petite indolence aux fâcheuses conséquences. 

 

L’alarme du jour du dépassement, elle, ne sonne qu’une fois par an. Certains la trouvent anxiogène et ne s’en préoccupe guère, puisque, après tout, la vie continue comme s’y de rien était.

D’autres sont motivés pour agir et prennent quelques résolutions, au moins sur le plan individuel pour mettre en adéquation leur consommation et la réalité écologique.

 

Une chose est sûre, on aura jamais autant fait de pédagogie autour de la transition écologique. A priori, le problème n’est donc pas la prise de conscience du danger imminent.

 

Et si on devenait acteur du dépassement, plutôt que de simples observateurs.

 

 

JOUR DU DEPASSEMENT : JOIE EPHEMERE, RéALITE AMERE

 

Globalement, on observe une accélération de la consommation des ressources de la terre depuis 1970. On estime que le jour du dépassement avait lieu cette année là le 29 décembre. Autant dire qu’on était presque à l’équilibre…

Mais voilà, en 2020 le jour du dépassement, c’était le 22 août. Une belle régression !

 

Un peu de positivité dans cette réalité brute ! On a connu un sursaut dans la course au record funeste. Cette statistique à connu son premier fléchissement depuis les années 70. Et devinez quand ? Eh oui…pendant la pandémie de Covid 19. De ce fait, le jour du dépassement a connu un recul de 24 jours (22 août 2020 contre 29 juillet l’année précédente). Il n’était jamais  survenu aussi tard depuis 15 ans.

 

C’est réjouissant, certes, mais soyons lucide, c’est une brève parenthèse enchantée. Malheureusement, ce fléchissement est la résultante des contraintes imposées durant cette période funeste, pas le résultat d’un changement sur le fond. Force est de reconnaître que « monde d’après » est fait du même bois qu’avant la pandémie, des mêmes modes de production et de consommation. 

 

N’agira-t-on que sous la contrainte ? Et si on laissait à la terre le temps de se régénérer ?

 

 

JOUR DU DEPASSEMENT : COMMENT ENRAYER LA DYNAMIQUE ?

 

On peut dire qu’il est urgent que l’humanité change de train de vie. C’est vrai, ça pique toujours un peu de s’asseoir et de refaire un budget plus serré, mais c’est a priori le meilleur moyen de mieux gérer ses dépenses, et de se maintenir à flots.

Pour la planète, on envisage même pas de thésauriser, mais pourquoi pas se poser et envisager un meilleur équilibre ? 

C’est vrai, c’est plus facile à dire qu’à faire, mais quand les entrées ne couvrent plus les sorties, on fini par y être contraints.

 

Répondre aux besoins de tous, sans dépasser le budget de la planète, c’est ça le défi ! 

Inutile de jouer à cache cache avec les pouvoirs publics, ou les multinationales, chaque individu peut prendre ses responsabilités.

 

Le grand dépassement, c’est maintenant ? Le dépassement, selon Larousse, c’est l’action de se dépasser, d’aller au-delà de ses limites, de ses possibilités.

Et si on dépassait nos limites personnelles, nos habitudes, nos schémas ? Voici quelques pistes à suivre pour le faire au quotidien.

 

Culotte menstruelle lavable en coton bioRéduire les déchets

Les déchets sont une partie intégrante de notre quotidien. Ils sont partout, de la salle de bain en passant par la cuisine  et le salon. Et ce n’est pas parce que nous disposons d’un service de collecte quotidien, plus ou moins performant, que le problème n’est pas conséquent. Il faut drastiquement réduire nos déchets, les recycler autant que possible et les intégrer dans la production de biens à la place de nouvelles ressources naturelles.

 

Dire stop au jetable !

On parle souvent de changer de paradigme. Oubliez le jetable et penser durable, c’est aller bien au-delà des dispositions législatives et réglementaires en vigueur. C’est sortir de notre zone de confort et adopter des alternatives durables pour l’entretien de la maison, les produits d’hygiène et de cosmétiques. C’est éviter l’achat de bouteilles d’eau en plastique, qui ne sont utilisées qu’une fois avant d'être jetés. Elles peuvent facilement être remplacées par l’eau du robinet agrémentée de charbon binchotan ou de perles de céramique, par exemple.

Questionner ses habitudes est un bon début. Puis-je adopter des savons et shampoings solides afin d’éviter les contenants plastiques éphémères et polluants ?

Est-ce que je donne la priorité aux achats en vrac, ou au moins, est-ce que j’évite les produits suremballés ?

 

Soutenir l’économie circulaire

Elle transforme les déchets en une ressource disponible localement. C’est donc un excellent moyen de lutter contre l’inégale répartition et la raréfaction des ressources. Comment soutenir ce dispositif ? En faisant consciencieusement le tri, en pensant à la location avant d’envisager l’achat, ou encore en donnant les biens qui n’ont plus d’utilité pour nous. Et si on privilégiait la réparation au renouvellement, quand c’est possible ?

 

Contrôler ses envies

La sobriété est sans aucun doute notre meilleur alliée.

D’où l’importance de distinguer les envies des besoins. C’est aussi sortir de la logique de l’urgence permanente, la course à qui produit le plus vite et livre le plus rapidement. Pourquoi ne pas remettre en question notre fréquence de renouvellement ? Les smartphones, la garde-robe, entre autre chose.

 

Bannir le plastique

On a jamais été aussi conscient des dommages que cause le plastique. Nous nous sommes fait à l’idée d’en ingérer l’équivalent d’une carte bancaire, et bientôt d’en retrouver jusque dans les tissus du pénis humain. Derrière l’émotion et la consternation, comment le bannir ?

 

Le saviez-vous ?  IL FAUT 1,9 KG DE PÉTROLE BRUT POUR PRODUIRE 1 KG DE BOUTEILLES EN PLASTIQUE 

 

Maîtriser sa consommation

Et si on sortait de la logique du prix ? Nous sommes biberonnés à chercher sans cesse qu’elle est le moins chère. Et si le consommateur développait sa conscience responsable ?

Le plastique issu du pétrole est très bon marché. Mais le calcul de son prix devrait intégrer ses impacts écologiques désastreux, et l’on réaliserait que nous sommes perdants à moyen terme. 

Pourquoi ne pas intégrer la provenance, les matériaux, l’impact environnemental ?

C’est un apprentissage qui prend du temps.

 

 

JOUR DU DEPASSEMENT : TOUS COMPLICES ?

 

La faute à qui ? Temu, SheIn…

Hop hop hop, on ne montre pas du doigt !

Tous complices, car tous consommateurs. 

 

Le problème du dépassement se pose simplement, comme des mathématiques de niveau CE1. « Luna a 12 billes. Elle en a perdu 9 en jouant avec Julien. Combien de billes lui reste t-il ? » On pourrait remplacer « billes » dans l’intitulé par « eau potable », « arbres » ou « poissons » et c’est tout de suite moins rigolo et nettement plus complexe.

 

En CE1 nous n’en avions peut-être pas conscience, mais les ressources de la terre, au même titre que celles d’un foyer sont limitées. Il semble avisé de les partager, de les utiliser de façon raisonnée, et de leur laisser le temps de se renouveler.

 

Mais voilà, l’enjeu dépasse le jeu. L’insouciance laisse place à l’incertitude, voire à l’éco anxiété.

Certes, le problème est simple, à portée des esprits enfantins, mais les enjeux eux sont ailleurs, ils sont économiques, stratégiques,

 

Pour le découvert, nous avons les Agios. La facture est amère, mais on sait s’en relever.

En cas de surendettement, il existe également un dispositif de rétablissement personnel lorsque la situation de la personne endettée est extrêmement dégradée et qui conduit à l’effacement des dettes. On a même vu des Etats en faillite, assisté à une inflation à deux chiffres…pour tout cela il y a des procédures, des interlocuteurs.

 

Mais pour la Terre ? Pour les ressources que l’on consume ? Qui assume ?

 

 

 

Sources : infodurable

Ademe

QQF

Educonso

 

 

 



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